Zwy Milshtein invité d’honneur du 5e salon Des Livres en Beaujolais


Zwy Milshtein invité d’honneur du 5e salon Des Livres en Beaujolais

« Zwy Milshtein a six ans au début de la guerre, onze quand elle se termine. Entre ces deux âges de sa jeune vie, il traverse une véritable odyssée. Mains dans les mains de son frère ainé et de sa mère, ils fuient leur Moldavie natale devant l’invasion nazi. Deux ans durant, ils sillonnent le réseau ferroviaire d’une vaste région entre mer Noire et mer d’Aral ; jusqu’à trouver enfin refuge à Tbilissi, en Géorgie, à l’hiver 1943. S’ils entrent à leur tour au pays des soviets, c’est que les soviétiques, qui ont envahi la Moldavie dès 1939, ont déporté le père de Milshtein en Sibérie. En quête d’un mari et d’un papa qu’ils ne reverront pas, les deux enfants et leur mère évitent ainsi le sort tragique de ceux qui n’eurent pas la chance de fuir.
Cette période d’exode frappée au sceau très noir des bombardements, de la famine et de la mort de quatorze millions de russes, est au centre de l’imaginaire de Milshtein. Elle rive sa mémoire à un univers nocturne strié de voies ferrées, de trains arrêtés et de repas d’œufs frits et de vodka pris parmi les moujiks. .Ces images aux éclairages tantôt tragiques, tantôt riches en humanité, sont alimentées durant l’adolescence israélienne par les questions des fils sur les périples de leur enfance et les récits en réponse de leur mère sur tant de circonstances étranges qu’une femme et qui n’avait pas trente ans dût affronter afin de les faire survivre… Leurs méandres infinis et burlesques se sur-impriment à une toile de fond d’un noir encore plus sombre où flottent les ombres innombrables des âmes mortes de tout ceux qu’on n’a jamais revu.
Ce deuil d’un monde seulement sauvé par la force d’une mère, fonde l’œuvre. Formé au démarches novatrices de L’Art Moderne par des maitres issus du Bauhaus, en Géorgie d’abord, puis en Roumanie, à Chypre, en Israël, et enfin à Paris où il poursuit sa carrière à partir de 1956, Milshtein construit son œuvre en jouant les femmes contre la nuit ; l’éclat de la chair et de toutes les matières qui trouent l’ombre de leur lumière, plutôt que le ressassement de l’horreur et ses souvenirs.Peintre, graveur, sculpteur, écrivain, fabricant de papiers et de livres, joueur d’échecs, amant de l’amour et de la vodka, Milshtein court le demi-siècle de l’après-guerre en Protée amoureux de l’éclat des belles prunelles, des couleurs et du verbe. Il poursuit aujourd’hui une éblouissante carrière dont témoigne le flux ininterrompu des expositions de ses œuvres dans les musées et les galeries d’art des quatre continents… » Robert Albouker 2017
Depuis 2007 Milshtein a son atelier dans le Rhône à Gleizé où il vit également. »
Source : site de Zwy Milshtein.

Zwy Milshtein • Des Livres en Beaujolais

– La symphonie des pas, Zwy Milshtein, Thomas Rousset, Éditions du Poutan, novembre 2018.
Vodka, harengs et quelques larmes, Textes et illustrations de Zwy Milshtein, édition Slatkine, 2017.
Le chant du chien, Théâtre, éditions TITULI, 2015.
– A vos papiers, Éditions Area et Musée de Sens, 2012.
– Fées et petites Merveilles, textes de Milshtein, éditions Area, 2006.
– Boîtes à secrets, textes de Milshtein, éditions Area, 2006.
Le chant du chien,
Autoportrait, Cercle d’Art, 2000.

Picto auteurs 2018